Chronique “Bug Terminal” par Bir

ARNO DE CEA & THE CLOCKWORK WIZARDS – Bug Terminal

Aloha !

Pareil à un grain de sable que l’impermanence de la vie peut souffler au gré de son alizé, ce disque est versatile au possible. Amatrices, amateurs de Surf-Music à papa, ce disque ne fait pas mal, ne fait pas de mal, il régénère voilà tout.

Cestas, Côte d’argent, Aquitaine, pendant que le vent marin brise l’écume le long des plages océanes en ce doux hiver printanier d’été indien, que tout baigne dans l’azur serai-je tenté effrontément de stipuler…

…Et bien le nouvel album d’Arno De Cea fracasse la surf-music sur les ressacs noisy-rOck/émöcore[powerOck\PunkRock…

Diantre, foutre, bordel, saperlipopette, qui a annoncé avec certitude que la surf music n’était qu’une musique de cire des sixties ? Hein ? Il peut vraiment fermer sa gueule celui-là, c’est sûr. Surtout dans notre hexagone qui pullule de groupe qui ont fait muter la surf vers une modernité tapageuse. D’ailleurs Arno De Cea, guitariste de son état, et même guitariste intenable en concert (à la limite de l’épileptique) n’en finit plus de sortir des albums explosifs, avec ce grain de folie libertaire qui témoigne d’une réelle faculté à botter le cul de l’orthodoxie, là ou d’autres bottent communément en touche.

La sauvagerie de ce nouvel opus est à mettre au diapason de son énergie et de sa brutalité Daikaiju. Mais pas que. Bien sûr mais pas que, et c’est la grande faculté d’Arno De Cea & The Clockwork Wizards, de proposer une variation de mood pour un même esprit libéré, désengagé des codes et autres stéréotypes en vigueur de la surf-music. Heyyy cela ne signifie nullement que ce groupe chie sur tout le reste, bien au contraire, ce n’est pas parce que l’on est progressiste que l’on vitupère les conservateurs.

L’album est d’une fluidité exemplaire, tantôt fougueux, puis câlin, une main de fer dans un gant de velours. Le chef du label des Productions de l’Impossible avait annoncé la couleur : 11 titres estampillés Brutal Surf Music où les clichés Surf sont digérés  et dynamisés  par  un traitement Noise Rock. Après tu peux déblatérer à loisir, mais une fois sur la platine, c’est concret, carré, convexe, coupant, glissant, surfique, diabolique, ahurissant, psychédélique, menaçant, cool, funny, doOömesque, captivant, explosif, dynamitant, hyper mélodique, attendrissant, ettttt la liste est longue car jamais, je dis bien J A M A I S tu ne t’ennuies avec ce disque.

Car tu auras beau te le passer en long, en large et en travers, à chaque fois tu y fais une découverte, d’une nouvelle variation, un nouvel éclairage, une nouvelle lumière, sensation, émotion…Eeet la liste est longue car jamais, je dis bien J A M A I S tu ne t’ennuies avec ce disque. Oui je me répète mais il faut que ça rentre.

« Bug Terminal » ressemble au spectacle lumineux qui perce les nuages grecs en plongeant dans la mer, donnant au ciel les atours solaires d’être béni par les dieux de l’olympe, et plus prosaïquement là, par Poséidon.

Bon Surf et N’a wè pi ta !

wallabirzine

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